Call For Papers – Entreprendre & Innover – Esprit d’entreprendre, es-tu toujours là ? L’éducation en entrepreneuriat – Approches critiques

Appel à contribution E&I#51- éducation en Entrepreneuriat approches critiques VDEF

Call for papers E&I#51 – Entrepreneurship education critical approaches VDEF

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Éditeurs : Stéphane Foliard, Sandrine Le Pontois, Michela Loi, Olivier Toutain

« Pleinement mature mais pas totalement légitime ». Les mots de Katz en 2008 nous appellent encore aujourd’hui à questionner l’éducation en entrepreneuriat. Cette légitimité, comme ses attendus, ne sont pas partagés par tous et de nombreuses résistances au déploiement de l’entrepreneuriat dans les écoles et universités subsistent. Gagner en légitimité suppose de répondre aux attentes de nombreuses parties prenantes (Foliard et al., 2019) et, par un éclairage scientifique, d’aller au-delà des représentations pour comprendre et accompagner des phénomènes complexes, questionner leurs fondements, leurs raisons d’être, leur adéquation avec les aspirations de notre société.

L’objectif de ce numéro spécial de la revue Entreprendre & Innover est d’explorer les « allant de soi » de la recherche en éducation en entrepreneuriat : les idéologies qui la sous-tendent, les hypothèses dominantes, les discours et leurs éléments de langage, les publics étudiés ou les méthodologies utilisées. L’éducation en entrepreneuriat et l’accompagnement des élèves et étudiants entrepreneurs sont annoncés de manière très optimiste et volontariste aux niveaux politiques, économiques, académiques et médiatiques comme un moyen de transformer les individus, les écosystèmes locaux et les sociétés en général vers un espace où l’entrepreneuriat est créateur de valeur et de bien-être. Les modèles d’enseignement utilisés visent à faire vivre l’expérience entrepreneuriale au plus près de la réalité de terrain à des jeunes novices à tous les niveaux. L’idéologie néo libérale sous-jacente, l’entrepreneurialisme (Dejardin, et S. Luc, 2016), place la notion d’entreprendre au centre d’un système de pensée et d’action et instaure l’entrepreneuriat et la recherche de nouveauté comme les comportements individuels et collectifs attendus. Elle infuse dans les programmes d’éducation, l’enseignement de l’entrepreneuriat est présent aux quatre coins du monde et se fait à tous les niveaux des différents cadres institutionnels et disciplinaires (Valerio, Parton, & Robb, 2014). Cette idéologie justifie alors l’entrepreneuriat comme une expérience à vivre pour les étudiants en identifiant et développant chez eux les apprentissages les transformant en de potentiels entrepreneurs.

L’entrepreneuriat est un phénomène complexe susceptible de revêtir des formes très variées. Son enseignement suit cette diversité avec une profusion des programmes et une grande diversité dans leur mise en œuvre. Les connaissances, compétences, habiletés et attitudes développées dans ces programmes façonnent l’identité entrepreneuriale et participent de l’esprit d’entreprendre. Adhérant au discours hégémonique, les dispositifs reproduisent la figure héroïque de l’entrepreneur (Germain et Jacquemin, 2017) que les étudiants doivent chercher à atteindre. Si l’éducation en entrepreneuriat n’a pour résultats attendus que l’augmentation du nombre d’entreprises ainsi que la hausse de la valeur et des emplois créés, alors les approches fonctionnalistes (Jennings, Perren et Carter, 2005) largement majoritaires dans la tradition académique sont suffisantes et permettent, de gap en gap, d’expliquer la cohésion et le développement consensuel de nos sociétés autour de l’entrepreneurialisme.

Mais les réalités du terrain semblent loin de ce modèle déterministe et les relations entre éducation en entrepreneuriat et les critères de performance attendus ne sont pas si évidentes et pour le moins difficilement mesurées. De nouveaux éclairages nous semblent nécessaires pour comprendre les dynamiques impactant l’éducation en entrepreneuriat à commencer par la nature de celle-ci. Nos méthodes d’investigation peuvent être questionnées tout comme les fondements épistémologiques de nos recherches. Il en va de même pour la place des discours dominants, hégémoniques, celle de l’entrepreneur « héroïque » ou de l’apprentissage expérientiel, les objectifs de ces enseignements tant au niveau individuel que des choix de société qu’ils sous-tendent, etc.

Ce numéro spécial cherche à interroger cet entrepreneurialisme en éducation en entrepreneuriat et la manière dont il privilégie certaines formes d’enseignement, certains critères de performance, d’évaluation ou de mesure de l’impact pour compléter le champ des possibles. Questionner les fondements théoriques, philosophiques, idéologiques ou méthodologiques de l’éducation en entrepreneuriat revient à interroger un certain nombre de discours dominants et d’éléments considérés comme acquis. Notre objectif ici est de mettre en résonnance des conceptions alternatives, périphériques ou divergentes de l’entrepreneuriat et de son enseignement afin de mieux comprendre les facettes de phénomènes complexes et faire de la place à des perspectives critiques, éthiques, politiques et éducatives nouvelles. Nous souhaitons compléter les efforts critiques menés sur la recherche en entrepreneuriat et en éducation en entrepreneuriat en ouvrant le débat à de nombreuses questions ou controverses.

L’éducation en entrepreneuriat puisant dans de nombreux champs scientifiques, nous invitons les auteurs à utiliser des concepts, outils ou méthodes dans une démarche transdisciplinaire. Nous proposons trois niveaux de questionnements non exclusifs les uns des autres et dont les auteurs pourront se saisir. Le niveau micro est le niveau de l’individu, de l’élève ou de l’étudiant participant à un programme d’éducation en entrepreneuriat. Le niveau méso est le niveau intermédiaire des institutions, des dispositifs d’éducation en entrepreneuriat et des écosystèmes dans lesquels ils s’insèrent. Le niveau macro est le niveau de la société dans son ensemble.

Pour chacun de ces niveaux, nous invitons les auteurs à une large variété de contributions permettant une approche critique de l’éducation en entrepreneuriat. Les questionnements suivants illustrent cette diversité.

  • Quelles sont les idéologies, les postulats et les discours dominants en éducation en entrepreneuriat ? Quelles philosophies, idéologies ou méthodologies peuvent aider à déconstruire notre vision pour en proposer de nouvelles ?

 

  • L’entrepreneuriat est-il un vecteur d’émancipation ? L’utilisation d’outils normés pour concevoir ou développer un projet entrepreneurial ne conduit-elle pas à ce que des projets se voulant innovants se conforment à des règles préétablies ? L’apprentissage expérientiel et l’immersion dans les écosystèmes apportent des connaissances authentiques mais quelle est la part de l’isomorphisme dans ces apprentissages ? Comment éviter le risque de reproduction de l’existant et ouvrir davantage de créativité et d’expression personnelle ? Quelle est la place et le pouvoir des acteurs de l’écosystème entrepreneurial dans les dispositifs d’enseignement ?

 

  • L’éducation à, par et en entrepreneuriat se généralise dans nos écoles et universités mais à quelles conditions cela peut-il être une bonne chose ? Tous les jeunes sont-ils destinés à embrasser la carrière entrepreneuriale ? Quels peuvent être les impacts de ces démarches individualistes sur notre société, notre environnement ? Quelles sont les limites et les alternatives à ces politiques éducatives, économiques et sociales ?

 

  • L’éducation en entrepreneuriat est souvent inscrite dans un discours optimiste et volontaire prônant la proactivité et la réussite individuelle. En ce sens, les programmes proposent une expérience édulcorée, simplifiée et masquant les côtés obscurs de la réalité entrepreneuriale. Les questions de l’incertitude, des doutes, des peurs, des inhibitions mais aussi des relations de pouvoirs et des comportements opportunistes sont rarement évoquées au profit de ce qui est réalisé ou appris. Quelle est la place de ces côtés obscurs dans l’éducation en entrepreneuriat ? Quelle est la place des émotions ? Quel est le statut de l’individu : un étudiant, un entrepreneur, un étudiant-entrepreneur et pour quelles conséquences ? Quelles méthodologies permettent de saisir cette subjectivité ?

 

  • L’éducation en entrepreneuriat comme discipline et champ de recherche est encore jeune et fait face à de nombreuses résistances. Pour gagner en légitimité, elle adopte majoritairement le paradigme fonctionnaliste dominant et cherche à expliquer la société. Les possibilités différentes sont rarement explorées et difficilement explicitées. Quelle est la place de la nature radicale de la recherche ? Comment l’éducation en entrepreneuriat peut-elle transformer la société ? Comment d’autres paradigmes peuvent permettre le débat, la friction, la créativité ?

Ces questionnements visent à ouvrir les horizons de la recherche en éducation en entrepreneuriat et ne sont donc pas exhaustifs. Les auteurs sont invités à proposer des manuscrits permettant un pragmatisme critique et d’envisager positivement les actions à mener pour améliorer les situations individuelles et collectives. 

Les dates principales à retenir sont :  

  • 01/09/2021 : Soumission des textes originaux  
  • 01/11/2021 : Retour vers les auteurs  
  • 01/04/2022 : Date limite d’envoi des textes révisés  
  • 01/06/2022 : Publication du numéro

 

Références

Bergmann, H., Hundt, C., & Sternberg, R. (2016). What makes student entrepreneurs? On the relevance (and irrelevance) of the university and the regional context for student start-ups. Small business economics47(1), 53-76.
Dejardin, M. et S. Luc (2016). « Entrepreneur et entrepreneurialisme. » In D. Uzunidis et A. Tiran, dir. Dictionnaire économique de l’entrepreneur. Paris: Classiques Garnier.
Dejardin, M., Luc, S., & Thurik, R. (2019). Introduction au numéro thématique: la société entrepreneuriale: quelques questions motivant un approfondissement de son examen. Management international/ International Management/ Gestiòn Internacional23(5), 15-19.
Foliard, S., Le Pontois, S., Fayolle, A., & Diermann, I. (2018). The legitimacy of teachers in entrepreneurship education: what we can learn from a literature review. Creating Entrepreneurial Space: Talking Through Multi-Voices, Reflections on Emerging Debates.
Forsstrom-Tuominen, H., Jussila, I., & Goel, S. (2019). Reinforcing collectiveness in entrepreneurial interactions within start-up teams: a multiple-case study. Entrepreneurship & Regional Development31(9-10), 683-709.
Germain, O. & Jacquemin, A. (2017). Voies et voix d’approches critiques en entrepreneuriat. Revue de l’Entrepreneuriat, vol. 16(1), 7-18. https://doi.org/10.3917/entre.161.0007
Jennings, P. L., Perren, L., & Carter, S. (2005). Guest editors’ introduction: Alternative perspectives on entrepreneurship research. Entrepreneurship Theory and Practice29(2), 145-152.
Katz, J. A. (2008). Fully mature but not fully legitimate: A different perspective on the state of entrepreneurship education. Journal of Small Business Management46(4), 550-566.
Levy, D., & Scully, M. (2007). The institutional entrepreneur as modern prince: The strategic face of power in contested fields. Organization studies28(7), 971-991.
Olsson, U., Petersson, K., & Krejsler, J. B. (2011). ‘Youth’Making Us Fit: on Europe as operator of political technologies. European Educational Research Journal10(1), 1-10.
Papatsiba, V. (2009). European higher education policy and the formation of entrepreneurial students as future European citizens. European Educational Research Journal8(2), 189-203.
Toutain, O., Mueller, S., & Bornard, F. (2019). Decoding entrepreneurship education ecosystems (EEE): A cross-European study in primary, secondary schools and vocational training. Management international/International Management/Gestiòn Internacional23(5), 47-65.
Valerio, A., Parton, B., & Robb, A. (2014). Entrepreneurship Education and Training Programs around the World : Dimensions for Success. The World Bank. Retrieved from https://ideas.repec.org/b/wbk/wbpubs/18031.html

 Ligne éditoriale

La revue Entreprendre et Innover est une revue de vulgarisation de haut niveau dans le domaine de l’entrepreneuriat et de l’innovation édité par DeBoeck Université. Son ambition est de mettre à la portée d’un lectorat de cadres, entrepreneurs, professionnels des réseaux de création d’entreprises et dirigeants d’entreprises, des articles originaux, solides sur le plan scientifique ou innovants sur le plan des idées exprimées. La revue est ouverte à TOUTES les disciplines et à TOUS les points de vue qui s’intéressent à l’entrepreneuriat et à l’innovation.

Dans la mesure où cette revue s’adresse en priorité à des praticiens, nous restons attentifs à ce que les contributions aient une préoccupation d’applications pratiques, d’implications entrepreneuriales et/ou de recommandations en matière politique. Dans cet esprit, les contributions devront :

  • avoir une section faisant explicitement référence à ces préoccupations : le lecteur doit toujours pouvoir se dire en fin de lecture : et alors ? en quoi cet article m’aide à agir ou à mieux réfléchir pour mon action future ?
  • adopter un langage plus concret et opérationnel qu’il n’est d’usage dans les revues académiques : la théorie ne doit pas être absente mais vulgarisée, c’est-à-dire traduite en termes simples. Les concepts abstraits doivent être explicités et/ou illustrés par des exemples pratiques.
  • ne pas accumuler les références scientifiques : le but est de choisir quelques auteurs de référence utiles pour comprendre le propos, non de montrer l’exhaustivité de la littérature académique sur le sujet. Les références scientifiques doivent être exclusivement citées grâce aux notes de bas de page.

Le détail des consignes aux auteurs est disponible sur le site de la revue dans la rubrique « Comment contribuer ». Il est impératif de les respecter lorsque vous envoyez votre soumission.

Merci d’envoyer votre soumission sur la plateforme de soumission de la revue :

https://eeti.manuscriptmanager.net

 

Editors : Stéphane Foliard, Sandrine Le Pontois, Michela Loi, Olivier Toutain

“Fully mature but not fully legitimate”. Katz’s words in 2008 remind us to continue questioning entrepreneurship education. This quest for legitimacy, as well as its expectations, are not shared by all and strong resistance to the deployment of entrepreneurship in schools and universities remains. Gaining legitimacy implies responding to the expectations of many stakeholders (Foliard et al., 2019) and, through a scientific perspective, going beyond representations to understand and support complex phenomena, questioning their foundations, their raison d’être, and their adequacy in relation to the aspirations of our society.

The purpose of this special issue of Entreprendre & Innover is to explore the “taken-for-granteds” in entrepreneurship education research: the ideologies that underlie it, the dominant assumptions, the discourses and their language elements, the samples studied or the methodologies used. Entrepreneurship education and support are heralded in a very optimistic and proactive way at the political, economic, academic and media levels as a means of transforming individuals, local ecosystems and societies. The idea is to promote entrepreneurship that creates value and well-being. The teaching models used aim to bring the entrepreneurial experience as close as possible to the reality of young people, novice entrepreneurs. The underlying neo liberal ideology, entrepreneurialism (Dejardin, & S. Luc, 2016), places entrepreneurship at the centre of a system of thought and action and establishes entrepreneurship and innovation as the expected individual and collective behaviors. Infused into educational programs, entrepreneurship education is present around the world and takes place at all levels of different institutional and disciplinary frameworks (Valerio, Parton, & Robb, 2014). This ideology then justifies entrepreneurship as an experience for students by identifying and developing in them the learning that transforms them into potential entrepreneurs.

Entrepreneurship is a complex phenomenon that can take many forms. Entrepreneurship education follows this diversity with a profusion of programmes and great diversity in their implementation. The knowledge, skills, abilities and attitudes promoted in these programs shape entrepreneurial identity and contribute to the entrepreneurial spirit. Adhering to the hegemonic discourse, the pedagogical activities reproduce the heroic figure of the entrepreneur (Germain and Jacquemin, 2017) that students must seek to achieve. If the expected results of entrepreneurship education are more businesses, more value, more and better jobs, then the functionalist approaches (Jennings, Perren and Carter, 2005), which continue to prevail in the academic tradition, are sufficient. They make it possible to explain, gap by gap, the cohesion and consensual development of our societies around entrepreneurship.

But the realities on the ground seem far removed from this deterministic model and the relationship between entrepreneurship education and expected performance criteria is not so obvious and, to say the least, difficult to measure. New insights are needed to understand the dynamics impacting entrepreneurship education, starting with the nature of entrepreneurship education. Our methods of investigation can be questioned, along with the epistemological foundations that guide our research. The same goes for the place ascribed to dominant, hegemonic discourses, the prominence of the “heroic” entrepreneur or of experiential learning, the purpose of these teachings both at the individual level and the societal choices they underlie, etc.

This special issue seeks to question this entrepreneurialism in entrepreneurship education and the way in which it privileges certain forms of teaching, certain performance standards, as well as evaluation or impact measurement criteria to complete the field of possibilities. Questioning the theoretical, philosophical, ideological or methodological foundations of entrepreneurship education means questioning a certain number of dominant discourses and elements that are taken for granted. Our purpose here is to bring alternative, peripheral or divergent conceptions of entrepreneurship and its teaching into resonance in order to better understand the facets of complex phenomena and to make room for new critical, ethical, political and educational perspectives. We wish to complement critical efforts in entrepreneurship research and entrepreneurship education by opening up the debate to a wide range of issues or controversies.

Entrepreneurship education draws from many scientific fields and we encourage a transdisciplinary approach when harnessing concepts, tools or methods. We propose three levels of reflection that are not mutually exclusive and that the authors can take up. At the micro level we find the individual, the student involved in an entrepreneurship education program. The meso level relates to that of intermediate institutions, entrepreneurship education systems and the ecosystems in which they are embedded. The macro level is the level of society as a whole.

For each of these levels, we invite a wide variety of contributions that allow for a critical approach to entrepreneurship education. The following questions illustrate this diversity:

–      What are the dominant ideologies, assumptions and discourses in entrepreneurship education? What philosophies, ideologies or methodologies can help deconstruct our vision and propose new ones?

 

  • Is entrepreneurship a vector of emancipation? Is it not true that the use of standardized tools to design or develop an entrepreneurial project leading to innovative projects will conform to pre-established rules? Experiential learning and immersion in ecosystems provide authentic knowledge, but what is the role of isomorphism in this learning? How can we avoid the risk of reproducing what already exists and open up more creativity and self-expression? What is the place and the power of the actors within the entrepreneurial ecosystem in the teaching systems? What are we talking about when we talk about entrepreneurial emancipation?

 

  • Education to, by and in entrepreneurship is becoming more widespread in our schools and universities, but under what conditions can this be a good thing? Are all young people destined to embrace an entrepreneurial career? What impact can these individualistic approaches have on our society and our environment? What are the limits and alternatives to these educational, economic and social policies?

 

  • Entrepreneurship education is often inscribed in an optimistic and purposeful discourse advocating proactivity and individual success. In this sense, programmes offer a watered-down, simplified experience that masks the dark side of entrepreneurial reality. Questions of uncertainty, doubts, fears, inhibitions, but also power relations and opportunistic behaviors are rarely raised in favor of what is achieved or learned. What is the place of these dark sides in entrepreneurship education? What is the place of emotions? What is the status of the individual: a student, an entrepreneur, a student-entrepreneur and for what consequences? What methodologies allow us to grasp this subjectivity?

 

  • Entrepreneurship education as a discipline and field of research is still young and is facing a lot of resistance. To gain legitimacy, it mostly adopts the dominant functionalist paradigm and seeks to explain society. The different possibilities are rarely explored and difficult to explain. What is the place of the radical nature of research? How can entrepreneurship education transform society? How can other paradigms allow for debate, friction, creativity?

These questions are intended to open the horizons of research in entrepreneurship education and are therefore not exhaustive. Authors are invited to propose manuscripts that allow for critical pragmatism and to envisage positively the actions to be taken to improve individual and collective situations.  

The main dates to remember are : 

  • 01/09/2021 : Submission of papers  
  • 01/11/2021 : Feedback to authors  
  • 01/04/2022 : Deadline for submission of revised papers 
  • 01/06/2022 : Publication of the issue

References

Bergmann, H., Hundt, C., & Sternberg, R. (2016). What makes student entrepreneurs? On the relevance (and irrelevance) of the university and the regional context for student start-ups. Small business economics47(1), 53-76.
Dejardin, M. et S. Luc (2016). « Entrepreneur et entrepreneurialisme. » In D. Uzunidis et A. Tiran, dir. Dictionnaire économique de l’entrepreneur. Paris: Classiques Garnier.
Dejardin, M., Luc, S., & Thurik, R. (2019). Introduction au numéro thématique: la société entrepreneuriale: quelques questions motivant un approfondissement de son examen. Management international/ International Management/ Gestiòn Internacional23(5), 15-19.
Foliard, S., Le Pontois, S., Fayolle, A., & Diermann, I. (2018). The legitimacy of teachers in entrepreneurship education: what we can learn from a literature review. Creating Entrepreneurial Space: Talking Through Multi-Voices, Reflections on Emerging Debates.
Forsstrom-Tuominen, H., Jussila, I., & Goel, S. (2019). Reinforcing collectiveness in entrepreneurial interactions within start-up teams: a multiple-case study. Entrepreneurship & Regional Development31(9-10), 683-709.
Germain, O. & Jacquemin, A. (2017). Voies et voix d’approches critiques en entrepreneuriat. Revue de l’Entrepreneuriat, vol. 16(1), 7-18. https://doi.org/10.3917/entre.161.0007
Jennings, P. L., Perren, L., & Carter, S. (2005). Guest editors’ introduction: Alternative perspectives on entrepreneurship research. Entrepreneurship Theory and Practice29(2), 145-152.
Katz, J. A. (2008). Fully mature but not fully legitimate: A different perspective on the state of entrepreneurship education. Journal of Small Business Management46(4), 550-566.
Levy, D., & Scully, M. (2007). The institutional entrepreneur as modern prince: The strategic face of power in contested fields. Organization studies28(7), 971-991.
Olsson, U., Petersson, K., & Krejsler, J. B. (2011). ‘Youth’Making Us Fit: on Europe as operator of political technologies. European Educational Research Journal10(1), 1-10.
Papatsiba, V. (2009). European higher education policy and the formation of entrepreneurial students as future European citizens. European Educational Research Journal8(2), 189-203.
Toutain, O., Mueller, S., & Bornard, F. (2019). Decoding entrepreneurship education ecosystems (EEE): A cross-European study in primary, secondary schools and vocational training. Management international/International Management/Gestiòn Internacional23(5), 47-65.
Valerio, A., Parton, B., & Robb, A. (2014). Entrepreneurship Education and Training Programs around the World : Dimensions for Success. The World Bank. Retrieved from https://ideas.repec.org/b/wbk/wbpubs/18031.html

 Editorial line

Entreprendre et Innover is a high-level vulgarisation journal in the field of entrepreneurship and innovation published by DeBoeck University. Its ambition is to make original, scientifically sound or innovative articles available to a readership of executives, entrepreneurs, professionals in business creation networks and business leaders. The journal is open to ALL disciplines and to ALL points of view interested in entrepreneurship and innovation.

As this review is primarily aimed at practitioners, we are careful to ensure that the contributions are concerned with practical applications, business implications and/or policy recommendations. With this in mind, contributions should :

  • have a section making explicit reference to these concerns: the reader should always be able to say at the end of the reading: so what? how does this article help me to act or to improve my future actions?
  • adopt more concrete and operational language than is customary in academic journals: theory should not be absent but popularised, i.e. translated into simple terms. Abstract concepts should be made explicit and/or illustrated with practical examples.

 

  • not accumulate scientific references: The aim is to select a few reference authors useful for understanding the subject, not to show the completeness of the academic literature on the subject. Scientific references should be cited exclusively through footnotes.

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