Territoires, engagement responsable & dynamiques collectives – Journée de recherche 25 mai 2020 – Université de Corse – Corte

TERRITOIRES, ENGAGEMENT RESPONSABLE & DYNAMIQUES COLLECTIVES

JOURNÉE DE RECHERCHE APPEL À COMMUNICATION

LUNDI 25 MAI 2020

UNIVERSITÉ DE CORSE CORTE

Territoires, engagement responsable & dynamiques collectives

Appel à communication: territoires_engagement_responsable_dynamiques_collectives_corte_2020

Organisée conjointement par le laboratoire Lieux, Identités, eSpace et Activités (UMR CNRS – Université de Corse 6240 LISA) et le LabEx Entreprendre, cette journée de recherche vise à mieux comprendre les spécificités, les modalités et les effets de l’engagement des acteurs socio-économiques (entreprises, coopératives, associations, etc.) dans des actions responsables au sein des territoires.

Acteurs centraux du tissu économique, les petites entreprises feront l’objet d’une attention particulière. En effet, ces organisations sont désormais confrontées quotidiennement à des défis majeurs tant au niveau environnemental (accès aux ressources, gestion des déchets, gestion de l’eau, lutte contre le changement climatique, etc.) que social (travail décent, consommation et production responsable, égalité femmes – hommes, etc.) (ONU 2015, INSEE 2016, France Stratégie 2018). La capacité de ces entreprises à gérer les risques et à saisir les opportunités associées à ces défis s’impose ainsi comme un facteur stratégique, susceptible d’affecter leur compétitivité et leur pérennité (France Stratégie 2014).

Dans cette perspective, la mise en oeuvre de stratégies collectives (Dyer & Singh, 1998, Jacobides, Cennamo & Gawer, 2018), suscite, ces dernières années, un intérêt croissant, tant au niveau opérationnel, qu’académique. Ces stratégies offrent en effet l’opportunité à des organisations autonomes de relever collectivement les défis environnementaux et sociaux (Manzhynski & Figge, 2019), en leur permettant d’accéder à des ressources (Pfeffer& Salancik, 1978, Adner 2017), de renforcer l’efficience de leur processus de production (Phelps, et al.2012), de favoriser l’innovation (Teece et Leih, 2016 ; Messeghem & Paradas, 2009) ou encore de tirer profit des actions développées afin de se différencier et d’augmenter la valeur de l’offre perçue par les clients (Jacobides et al. 2018).

Conscients de l’importance que revêt l’émergence de synergies entre les acteurs des territoires, les pouvoirs publics ont régulièrement promu des modes de coopération (clusters, technopoles, systèmes productifs locaux, etc.) (Torre & Zimmermann, 2015). Or, la duplication de solutions génériques, en ignorant le contexte socio-culturel, territorial, historique et organisationnel, dans lequel elles ont vocation à être appliquées, se heurte à la réalité sociale (Giddens, 1984, Weick 1979) des petites entreprises et de leurs dirigeants (Marchesnay, 2015, Torrès, 2003, Paradas, 2009, Plane, 2012, Courrent, 2012).

Face aux limites des approches prescriptives, cette journée de recherche aura pour objectif de contribuer à une meilleure compréhension des dynamiques collectives portées au sein des territoires.

Apprécier les spécificités des enjeux de l’engagement responsable pour les petites entreprises et les territoires

Interroger les méthodologies d’analyse des dynamiques collectives

Apprécier l’apport des dynamiques collectives sur les organisations et les territoires

Comprendre les conditions de développement de dynamiques collectives

Questionner les modalités d’accompagnement des dynamiques collectives au sein des territoires.

Les communications s’attacheront plus particulièrement à :

Date limite de réception des résumés de communication lundi 20 avril 2020

« Les meilleures contributions à cette journée de recherche seront intégrées dans le processus de publication de la revue Question(s) de Management ».

3 pages maximum, times new roman, interligne 1.5, police 12, marge 2.5, références bibliographies et annexes non incluses

Comité scientifique

Thérèse Albertini, Maître de conférences HDR, Université de Corse UMR CNRS 6240 LISA, co-responsable scientifique du projet de Recherche RéSO TPE-PME

Jean-Marie Courrent, Professeur des Universités, Université de Montpellier, Directeur du LabEx Entreprendre.

Caroline Debray, Maître de conférences, Université de Montpellier, Montpellier Recherche en Management, LabEx Entreprendre.

Colette Fourcade, Maître de conférences HDR, Université de Montpellier, Secrétaire Générale de l’Association Internationale de recherche en entrepreneuriat et PME (AIREPME)

Nathalie Lameta, Maître de conférences, Université de Corse UMR CNRS 6240 LISA

Catherine Léger-Jarniou, Professeur des Universités émérite, Université Paris-Dauphine, Présidente de l’Académie de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation (AEI)

Agnès Paradas, Maître de conférences HDR, Université d’Avignon, LabEx Entreprendre, Université de Montpellier.

Jean-Marie Peretti, Professeur des Universités émérite, Université de Corse – Essec Business School

Patrice Terramorsi, Maître de conférences, Université de Corse – UMR CNRS 6240 LISA, coresponsable scientifique du projet de Recherche RéSO TPE-PME

Cette journée de recherche s’inscrit dans le cadre du projet de recherche RéSO TPE/PME Université de Corse – Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse

Le projet RéSO TPE/PME bénéficie du soutien financier de la Collectivité de Corse et du soutien opérationnel de l’Agence de Développement Economique de la Corse

Partenaires institutionnels

Contact et envoi des résumés

Andréa Mattei

Ingénieure d’études

UMR CNRS Université de Corse 6240 LISA

MATTEI_AN@univ-corse.fr

Appel à contributions Revue Management & Avenir « Nouveaux espaces et territoires de l’accompagnement entrepreneurial »

Appel à contributions

 Revue Management & Avenir

 « Nouveaux espaces et territoires de l’accompagnement entrepreneurial »

 Rédacteurs invités

Isabelle Bories-Azeau Institut Montpellier Management, Université de Montpellier

Karim Messeghem Institut Montpellier Management, Université de Montpellier

Sylvie Sammut Institut Montpellier Management, Université de Montpellier

Date limite de soumission : 1er décembre 2018   

 

Appel à contributions RMA Bories-Azeau Messeghem Sammut

Le développement de la société entrepreneuriale (Audretsch, 2007) induit de nouveaux comportements entrepreneuriaux (Chabaud et Sammut, 2016) qui contribuent à faire tomber les frontières dans et hors de l’entreprise dans une logique d’open innovation. L’apparition de nouveaux lieux, voire tiers-lieux, fait exploser le nombre de structures d’accompagnement dans le monde (Baraldi et Ingemansson Havenvid, 2016 ; Mian et al., 2016 ; Pauwels et al., 2016) et témoigne d’une activité entrepreneuriale dans toutes les strates de la société. De façon concomitante, de nouveaux acteurs émergent pour répondre aux nouveaux besoins des entrepreneurs. La digitalisation incite également à repenser les relations entre entrepreneurs et accompagnants. Ces différentes évolutions conduisent à créer de nouveaux espaces et territoires propices à de nouvelles formes d’accompagnement entrepreneurial (Maus et Sammut, 2018).

 

A l’initiative d’acteurs privés, des espaces nouveaux sont proposés aux entrepreneurs. Station F est un exemple ambitieux qui se revendique comme « le seul campus de start-up qui réunit tout un écosystème entrepreneurial sous un seul et même toit ». Ce concept n’est pas totalement nouveau ; il a été en effet développé aux États-Unis, notamment dans le cadre de structures privées d’accompagnement comme Y Combinator, créé en 2005 et présenté comme l’un des premiers accélérateurs (Pauwels et al., 2016). Les accélérateurs apparaissent comme de nouveaux lieux dédiés à l’accompagnement. Dans quelle mesure contribuent-ils à révolutionner les modèles d’incubation ? Plus largement, les modèles d’accompagnement connaissent depuis une dizaine d’années des transformations (Bruneel et al., 2012 ; Mian, 2014 ; Messeghem et Sammut, 2014) qui peuvent être mises en perspective avec le développement de nouveaux espaces et territoires.

 

La conception de l’entrepreneuriat a évolué d’une activité liée à un projet individuel vers une approche plus collective (Verstraete et Fayolle, 2005), qui met l’accent sur le réseau (Chabaud et Ngijol, 2005, 2010), l’intersubjectivité (Venkataraman et al., 2012) ou encore l’équipe (Shepherd et Krueger, 2002). Le processus entrepreneurial peut alors être envisagé comme un processus collectif, qui suppose une multiplication des espaces dédiés à l’accompagnement, à l’instar des incubateurs d’entreprises, des espaces de coworking, des Fab Labs (Garrett et al., 2017). Ces espaces, qui peuvent favoriser la poursuite collective d’opportunités, invitent à repenser l’accompagnement en privilégiant une perspective collective.

 

Ce processus collectif s’étend également à l’échelle du territoire, afin de développer une dynamique entrepreneuriale territoriale ; cet élan suppose l’implication des différentes parties prenantes à ce processus et la mobilisation de leurs compétences. Aujourd’hui, l’entrepreneuriat se positionne en effet comme l’un des axes majeurs du développement local territorialisé (Huggins et al., 2015), aussi bien dans des territoires dynamiques que dans des territoires en difficulté. Le territoire constitue ainsi une échelle d’observation pertinente de l’écosystème entrepreneurial (Surlemont et al., 2014). Il s’agit donc d’envisager l’accompagnement entrepreneurial au-delà de la relation dyadique accompagnant/accompagné pour intégrer les acteurs territoriaux de différents champs organisationnels, amenés à coopérer, et qui sont autant de parties prenantes de cet accompagnement. Comment s’opère alors le partage et/ou la complémentarité de ressources entre ces parties prenantes ? Quelles modalités de coopération sont privilégiées dans cet accompagnement entrepreneurial « étendu » ?

 

Le développement de l’entrepreneuriat à l’échelle territoriale suppose en effet des interactions entre les champs de compétences des accompagnants largo sensu, soit autant de ressources pour les entrepreneurs. Mais il implique également de prendre en considération le positionnement de nouveaux acteurs et de nouveaux espaces au sein de l’écosystème entrepreneurial, comme par exemple, l’Université (Bories-Azeau et al., 2016), via l’enseignement et l’accompagnement (PEPITE) ou la banque, via le financement et l’accompagnement. Il est par conséquent légitime de s’interroger sur le processus de construction des compétences territoriales en matière d’accompagnement entrepreneurial : quels acteurs sont sollicités dans ce processus et en quoi peut-il favoriser une dynamique entrepreneuriale territoriale ? Comment se construisent ces compétences à l’échelle du territoire ? En quoi ce processus favorise-t-il l’émergence d’un écosystème de l’accompagnement entrepreneurial durable (Theodoraki et Messeghem, 2015 ; Theodoraki, Messeghem et Rice, 2017) ?

 

L’objectif de ce dossier spécial est de questionner l’évolution des dispositifs d’accompagnement entrepreneurial en lien avec les nouveaux espaces et territoires. Les articles pourront retenir une perspective conceptuelle ou empirique. Ils pourront privilégier sous l’angle de l’accompagnement entrepreneurial l’une des thématiques suivantes :

– Espaces de coworking

– Incubateurs d’entreprise

– Incubateurs virtuels

– Écosystème entrepreneurial

– Entrepreneuriat des territoires (entrepreneuriat des quartiers, entrepreneuriat rural, etc.)

– Politique publique d’accompagnement entrepreneurial

– Accompagnement territorial collectif

– Accompagnement et tiers lieux

– Types d’accompagnement et territoires

– Jeux d’acteurs de l’accompagnement entrepreneurial et territorialisation

– Accompagnement durable et territoires

 

Ces thématiques seront abordées dans le cadre de la 4ème Rencontre entre acteurs des réseaux d’accompagnement et chercheurs qui se tiendra mardi 10 juillet 2018 à l’Institut Montpellier Management. Il est conseillé aux auteurs de participer à cet événement afin de profiter d’un regard croisé sur leur contribution.

 

Bibliographie indicative

 

Audretsch D. B. (2007), The Entrepreneurial Society, Oxford University Press, New York.

Baraldi E., Ingemansson H. (2016), « Identifying new dimensions of business incubationv: a multi-level analysis of Karolinska Institute’s Incubation System », Technovation, Vol. 50–51, p. 53–68.

Bories-Azeau I., Fort F., Noguera F., Peyroux C. (2016) , « The role of consulting and support for entrepreneurship in universities: a French experience », 76th Annual Meeting of the Academy of Management 2016Management Consulting Division.

Bruneel J., Ratinho T., Clarysse B., Groen A. (2012), « The evolution of business incubators: comparing demand and supply of business incubation services across different incubator generations », Technovation, Vol. 32, p. 110–121.

Chabaud D., Ngijol J. (2005), « La contribution de la théorie des réseaux sociaux à la reconnaissance des opportunités de marché », Revue internationale PME, Vol. 18, N°1, p. 29-46.

Chabaud D., Sammut S. (2016), « L’entrepreneuriat : nouveaux champs d’analyse, nouvelles perspectives », Revue de l’Entrepreneuriat, Vol. 15, N°2, p. 7-14.

Garrett L., Spreitzer G., Bacevice P. (2017), « Co-constructing a sense of community at work: the emergence of community in coworking spaces », Organization Studies, Vol. 38, N°6, p. 821– 842.

Maus A., Sammut S. (2018), « Evolution in incubators’ Business Model, the contribution of individual and collective sensing of opportunities and dynamic capabilities », Frontiers of Entrepreneurship Research, Babson Publication.

Messeghem K., Sammut S. (2014), « Special issue on thirty years of research in entrepreneurial support », International Journal of Small Business and Entrepreneurship, Vol. 23, N°4, p. 405-418.

Mian S. (2014), « Business incubation mechanisms and new venture support: emerging structures of US science parks and incubators », International Journal of Small Business and Entrepreneurship, Vol. 23, N°4, p. 419 – 435.

Mian S., Lamine W., Fayolle A. (2016), « Technology business incubation: an overview of the state of knowledge », Technovation, Vol. 50–51, p. 1–12.

Shepherd D.A., Krueger N.F. (2002), « An intentions-based model of entrepreneurial teams’ social cognition », Entrepreneurship Theory and Practice, Vol 27, N°2, p. 167–185.

Pauwels C., Clarysse B., Wright M., Van Hove J. (2016), « Understanding a new generation incubation model: the accelerator », Technovation, Vol. 50–51, p. 13–24.

Surlemont B., Olivier Toutain O., Barès F., Ribeiro A. (2014), « Un espace d’observation et d’exploration de l’intelligence collective », Entreprendre & Innover, Vol. 23, N°4, p. 5-9.

Theodoraki C., Messeghem K. (2015), « Ecosystème de l’accompagnement entrepreneurial : une approche en termes de coopétition », Entreprendre & Innover, Vol. 27, N° 4, 2015, p. 102-111.

Theodoraki C., Messeghem K., Rice M. (2017), « A social capital approach to the development of sustainable entrepreneurial ecosystems: an explorative study », Small Business Economics, p. 1-18.

Venkataraman S., Sarasvathy S. D., Dew N., Forster W. R. (2012), « Reflections on the 2010 AMR decade award: Whither the promise? Moving forward with entrepreneurship as a science of the artificial », Academy of Management Review, Vo. 37, N°1, p. 21–33.

Verstraete T., Fayolle A. (2005), « Paradigmes et Entrepreneuriat », Revue de l’Entrepreneuriat, Vol. 4, N° 1, p. 33-52.

 

Modalité de soumission

Les propositions d’articles doivent être envoyées par courrier électronique avant le 1er décembre 2018 à isabelle.bories-azeau@umontpellier.fr, karim.messeghem@umontpellier.fr et sylvie.sammut@umontpellier.fr

Ces propositions devront respecter les normes de la politique rédactionnelle de la Revue Management & Avenir disponibles sur http://managementetavenir.net/

Tous les manuscrits soumis dans le cadre de cet appel à contributions feront l’objet d’une évaluation en double aveugle.

 

Calendrier indicatif

Envoi des textes : 1er décembre 2018

Retour de la première évaluation : 31 janvier 2019

Envoi de la seconde version des textes : 1er avril 2019

Retour de la seconde évaluation : 1er juin 2019

Envoi de la version finale : 1er septembre 2019

Publication : novembre 2019